La Fabrique Culturelle

Depuis l’inauguration du métro de Montréal, en 1966, les stations n’ont jamais cessé de présenter des murales, des sculptures et des verrières de grand format, toutes aussi impressionnantes les unes que les autres. Mais voilà que certaines de ces stations subissent actuellement une cure de rajeunissement en accueillant des ascenseurs et de nouvelles œuvres d’art intégrées créées à l'occasion d’un concours de la Société de transport de Montréal (STM).  

L’une des lauréates, l’artiste en arts visuels Catherine Sylvain, a eu le bonheur d’installer sa sculpture Relier, entièrement faite d’aluminium, dans le nouvel édicule extérieur de la station Préfontaine. Cette Montréalaise a conçu son œuvre en forme de mains entrelacées en ayant en tête un objectif précis: rendre hommage aux bâtisseurs du métro et employés du Bureau de transport métropolitain (BTM) qui ont donné un véritable «coup de main» aux usagers au fil du temps.  

À ses yeux, la poignée de mains symbolise le trait d’union que joue le métro dans la vie des utilisateurs et des utilisatrices en reliant leur domicile aux différents lieux fréquentés. 

Elle a collaboré avec un designer industriel, Bernard Lefebvre,  et un métallier d’art de Saint-Jean-Port-Joli, Che Bourgault, pour fabriquer et assembler les 71 morceaux de sa sculpture. Le tout avec patience, passion et minutie.  

Diplômée de la maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia, Catherine Sylvain n’en est pas à son premier projet d’art public. Aimant jouer avec les rapports d’échelle et remettre en questionn les notions d’identité et d’inscription au sein de groupes, elle a entre autres conçu Femme-entonnoir, une sculpture désormais exposée en permanence au siège social du Cirque du Soleil, à Montréal, ainsi que Terrains intérieurs, une œuvre sculpturale postée devant les portes du Centre sportif régional Memphrémagog, à Magog. Son travail a aussi fait partie d’expositions collectives au Musée  des beaux-arts de Montréal, à la Biennale de Liverpool et au Musée national des beaux-arts du Québec.   

Elle avoue cependant éprouver une connexion très profonde avec Relier, car elle la croise chaque fois qu’elle prend le métro, situé près de chez elle. Elle espère que son art voyagera — aussi rapidement qu’un wagon de métro — dans le temps et l’imaginaire collectif.  
 

http://catherinesylvain.com/blog/  
https://www.stm.info/fr  

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